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08 Aug 2023
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https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/08/07/en-russie-l-acharnement-sans-fin-contre-alexei-navalny_6184699_3232.html

a manière avec laquelle un régime politique traite ses opposants constitue en général un révélateur assez juste de sa nature. Ce principe a été vérifié avec l’effarante peine de dix-neuf ans de prison prononcée le 4 août en Russie contre Alexeï Navalny. Les charges aberrantes retenues, de « réhabilitation du nazisme » et d’« extrémisme », ont également confirmé une fois de plus ce qu’il était advenu d’un système judiciaire dévoyé, réquisitionné pour écarter aussi longtemps que possible celui qui s’est attaché, avant la tentative d’empoisonnement dont il a été la cible en 2020, à dénoncer la corruption massive à l’œuvre dans la verticale du pouvoir de Vladimir Poutine.

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Alexeï Navalny, qui croupit dans une colonie pénitentiaire à « régime spécial » où il est soumis constamment aux brimades, n’en a pourtant pas fini avec ses accusateurs. Des charges de « terrorisme » doivent encore lui être signifiées. Elles lui vaudront sans nul doute des années de prison supplémentaires, quelle que soit leur vacuité.

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La même semaine, le 2 août, la machine à broyer qu’est devenu l’appareil judiciaire russe a confirmé la peine exorbitante prononcée contre le journaliste Ivan Safronov, condamné à vingt-deux ans de prison pour « haute trahison » en 2020. Deux jours plus tôt, la peine la plus élevée prononcée contre un opposant au cours des dernières années, vingt-cinq ans de colonie pénitentiaire, pour « haute trahison », a également été maintenue à l’encontre de l’opposant Vladimir Kara-Mourza. Ce dernier a été affaibli physiquement par d’autres tentatives d’empoisonnement niées sans convaincre par un régime qui charrie avec constance dans son sillage un nombre troublant de morts violentes.

Dérive répressive
Cette parodie de justice ne peut tromper personne. Elle est devenue encore plus la caricature d’elle-même depuis l’invasion de l’Ukraine et l’échec du Kremlin à transformer par la force Kiev en un satellite docile de la Russie. Avec les difficultés rencontrées sur place, la dérive répressive du Kremlin s’est en effet accentuée, et élargie. Sous le coup d’accusations d’« espionnage », le correspondant en Russie du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, y est détenu depuis mars. Il est le premier journaliste des Etats-Unis à être soumis à pareil traitement depuis la fin de la guerre froide.

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